Girardin industriel : les risques liés à l’exploitant, les conséquences sur l’investissement et les solutions

L’investissement Girardin outremer a pour socle principal une entreprise exploitante des DROM COM. Cette PME ou TPE bénéficie du soutien financier des investisseurs. En effet, ces derniers financent l’acquisition d’un bien d’équipement industriel qui deviendra la pleine propriété de ladite entreprise à l’extinction de la période d’engagement. Celle-ci est de 5 ans, durée pendant laquelle ce matériel est loué à l’exploitant suivant des conditions très attractives.

Ainsi, il est primordial de comprendre les risques inhérents à l’entreprise locataire ainsi que les conséquences qui en découlent, de même que les solutions.

 

Cessation d’activité, faillite et précarité financière

Dans le cas où la feuille de route et le business plan de l’entreprise sont mal définies, cette dernière peut être exposée à des risques de défaillance de gestion. Cela aboutit à la faillite, la cessation d’activité ou encore à la précarité financière. Ces risques peuvent aussi résulter de certaines pressions économiques ou stratégiques, ce qui met en péril la poursuite du projet.

Plusieurs facteurs sont susceptibles d’augmenter le risque lié à l'exploitant :

  • la taille et la structure de l'entreprise : les petites entreprises sont relativement plus fragiles que les grandes structures
  • le secteur d'activité : certains d’entre eux sont plus cycliques ou plus réglementés que d'autres. À rappeler que plusieurs secteurs d’activité ne sont pas éligibles au dispositif
  • l'expérience de l'équipe dirigeante : une équipe expérimentée et compétente est plus à même de faire face aux difficultés et à la gestion des risques en temps de crise
  • la situation financière de l'entreprise : un endettement élevé ou une faible trésorerie peuvent fragiliser la structure de l’exploitation.

 

Quelles conséquences pour l’exploitant et pour les investisseurs ?

L’entreprise peut être confrontée à sa dissolution et à sa liquidation avant terme, c’est-à-dire avant les 5 ans d’engagement requis par la loi.

Pour l’investisseur, le poids de ces dispositions est lourd. Tout d’abord, il ne peut récupérer le montant qu’il a investi, celui-ci ayant été injecté dans l’acquisition du matériel. De plus, la loi Girardin ne prévoit pas de retour sur investissement. Cela veut dire qu’en temps d’exploitation normale, il ne perçoit pas les loyers versés. De même, l’investisseur ne perçoit pas de produits de liquidation en cas de dépôt de bilan. Ce dernier est lié à une situation de cessation de paiement, aboutissant éventuellement à la fermeture de l'entreprise. Autre point de taille :  l’investisseur doit rétrocéder tout ou partie du gain d’impôt octroyé par l’administration fiscale.

 

Comment se prémunir de ces risques ?

Sélectionnez vos projets avec soin, privilégiez ceux qui sont portés par des entreprises dont le business plan est bien ficelé et dont les stratégies sont solides.

Choisissez également un bon monteur Girardin. Celui-ci connaît parfaitement les risques associés à chaque secteur d’activité par rapport aux spécificités socio-économiques des DROM COM. Pour cela, veillez à bien scruter ses expériences en pilotage de projets Girardin, sa connaissance des territoires ultramarins ainsi que la qualité de son réseau de partenaires locaux. Rappelons que l’investissement Girardin a uniquement pour champ d’action les territoires ultramarins, c’est-à-dire les départements et régions d’outremer ainsi que les collectivités d’outremer.

Un bon monteur doit également disposer d’un plan de rattrapage en cas de liquidation de l’exploitant. Cela concerne la relocation du matériel dont l’acquisition a été financée par les investisseurs. Cette stratégie est pertinente dans le sens où le montage est ininterrompu, le but étant de viser l’échéance de 5 ans afin que la défiscalisation soit totalement acquise, sans risque de rétrocession auprès de l’administration fiscale.

Par ailleurs, souscrivez à des garanties solides, dont les indispensables sont les garanties financière et de bonne fin fiscale. Celles-ci sont proposées par le monteur Girardin et dont les différents types diffèrent cependant d’un spécialiste Girardin à l’autre : un comparatif est donc de rigueur.